Rien ne va plus dans la communauté de la finance verte. Des sociétés de gestion connues pour leur engagement sur la transition écologique s’en prennent au label Greenfin, le label de finance verte détenu par le ministère de la Transition écologique. "Il faut sauver le label Greenfin", écrit ainsi dans une tribune la société de gestion Mirova, qu'Hervé Guez, directeur des gestions actions, taux et solidaire partage dans un billet LinkedIn. Il s’inquiète de la modification du cahier des charges du label de finance verte, qui a eu lieu en septembre dernier et qui renforce les critères d’exclusion du label, notamment sur le secteur de l’énergie.
Le nouveau référentiel fait ainsi passer le seuil d’exclusion pour les activités de transport et de distribution d’énergie à 5 % du chiffre d’affaires, contre 33 % auparavant. Au risque "d’exclure des entreprises dont la majorité de l’activité provient des éco-activités", s’inquiète Mirova. Dans une interview à Novethic Essentiel de la Finance Durable en novembre dernier, Philippe Zaouati, président de Mirova, insistait déjà sur la nécessité "d’avoir de la flexibilité dans les outils pour ne pas être manichéen".
Mirova prend l’exemple de la société de gestion Orsted, qui s’est repositionné sur les énergies renouvelables, mais qui réalise encore 15 % de son chiffre d’affaires avec des activités de fourniture de gaz. "Nous no