Blizzard du siècle aux États-Unis, sécheresse historique en Europe, inondations, feux de forêts… Les événements climatiques extrêmes s’enchaînent et font peser un risque de plus en plus prégnant sur les actifs financiers. Les banques et les sociétés de gestion ne semblent pourtant pas encore avoir pris en compte l’ampleur des risques physiques liés au changement climatique qui pèsent sur leurs portefeuilles et sur l’activité de leurs clients.
L’Unep Fi, l’initiative financière du programme des Nations-Unies pour l’environnement, a scruté les rapports climatiques de 180 institutions financières mondiales afin d’évaluer la place réservée à ces risques physiques au regard des préconisations de reporting de la Task-force on climate-related financial disclosures (TCFD). Moins de la moitié de ces établissements ont publié une analyse des risques auxquels leurs opérations sont exposées. Et aucun ne répond à l’intégralité des recommandations d’évaluation du risque de la TCFD.
Les acteurs financiers qui ont mis en place un reporting se contentent en général de définir les horizons de temps et les méthodes d’identification des risques. Mais plus l’analyse est poussée, moins les établissements financiers sont nombreux à la mettre en place… Ils ne sont plus que 23% des banques et 24% des investisseurs, parmi ceux qui reportent, à se livrer à une analyse des scénarios, une fois leurs v