La Commission européenne n’est pas la seule à avoir profité des dernières heures de l’année 2021 pour présenter une réglementation relative à la taxonomie des activités vertes. Le ministère de l’Environnement de Corée du Sud a en effet dévoilé le 30 décembre son propre système de classification des activités vertes, baptisée la "K-Taxonomy", destinée à orienter les flux financiers vers une économie bas carbone. Très proche de son homologue européen dans sa construction, la K-Taxonomy a suscité la même levée de bouclier sur les activités de transition qui y sont intégrées.
En tout, le ministère coréen a recensé 69 secteurs d’activité, dont 64 sont déclarés verts en ce qu’ils répondent aux six objectifs environnementaux du gouvernement, objectifs similaires à ceux fixés par l’Union européenne. Les cinq secteurs restants sont qualifiés de transition. Parmi eux se trouve… le gaz naturel. Selon le gouvernement sud-coréen, cette énergie fossile est nécessaire pendant une période de transition pour atteindre l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé le pays.
Les centrales électriques fonctionnant au gaz sont donc incluses dans la K-Taxonomy jusqu’à 2030 au moins, période qui pourra être prolongée jusqu’en 2035. Le ministère de l’Environnement fixe des seuils d’émissions maximum autorisés, celles-ci devant être inférieures à 340 grammes de CO2 par kilowattheu