Stuart Kirk restera peut-être celui qui a fait tomber la stratégie de communication de la finance verte. Le 19 mai, alors dirigeant de l’investissement responsable d’HSBC, il fait un discours sur le changement climatique à la conférence" Moral Money" du Financial Times qu’il a fait valider par ses chefs deux mois avant. Il tente dans ce discours de relativiser le catastrophisme climatique. "Nous ne devrions pas nous inquiéter du changement climatique, a-t-il déclaré. Le fait de prédire la fin du monde dans quelques années est devenue une banalité qui ne retient plus l’attention car qui se préoccupe que Miami soit six pieds sous l’eau dans 100 ans ? Après tout c’est aussi le cas d’Amsterdam depuis des décennies et c’est un bel endroit !"
Tourner en dérision la tragédie des horizons ne lui a pas réussi. Il a été condamné par les dirigeants d’HSBC et par une grande partie de la planète finance. On n’est pas supposé ironiser avec ce qui est devenu un grand combat du secteur financier : la neutralité carbone à horizon 2050. Depuis 2015, date de la signature de l’Accord de Paris, les acteurs financiers s’appuient sur le développement rapide et massif de la finance durable et des engagements climat pour redorer leur blason, terni par la crise financière de 2008.
Moment de vérité pour la finance durableMais, patatras ! Sept ans plus tard, Stuart Kirk et quelques autres viennent perturber ce stor