Face au changement climatique, l’Indonésie semble avoir deux visages. D’un côté elle se place au premier rang mondial des exportations de charbon thermique. De l’autre, sa capitale Jakarta est la métropole internationale menacée le plus directement par la montée du niveau des océans. Pour tenir ses engagements climatiques, l’Indonésie a signé un partenariat pour une transition énergétique juste (JETP par son acronyme anglais), le deuxième du genre après l’Afrique du Sud, avec plusieurs pays dont l’Union européenne, pour un montant total de 20 milliards de dollars. Un éventuel échec de ce partenariat ferait de l’ombre à sa stratégie industrielle centrée sur les technologies propres, notamment les batteries et le véhicule électrique.
La signature du JETP a été annoncée en novembre 2022 lors d’un sommet du G20, dont l’Indonésie assurait la présidence tournante. L’accord prévoit un pic d’émissions pour la production d’électricité du pays en 2030 (contre 2037 auparavant), grâce à plusieurs leviers : une part de 34% des énergies renouvelables dans le mix en 2030, la fin de la construction de nouvelles centrales à charbon et l’arrêt anticipé de certaines unités. Il pourrait se traduire par une réduction des émissions carbone de 2 milliards de tonnes de CO2eq à horizon 2050.
Solaire et éolien en terrain défavorableL’accélération du développement des énergies renouvelable