C’est un nouvel épisode de la bataille qui se joue entre l’Union européenne et l’ISSB pour imposer un standard de reporting ESG. Le CDP a passé un accord avec l’Efrag, le groupe consultatif européen, pour faciliter la compréhension des ESRS, les normes de reporting de la CSRD, et pour intégrer le dispositif européen dans la plateforme du CDP.
L’Union européenne avance ses pions pour son standard de reporting ESG des entreprises. Le CDP vient de conclure un accord avec l’Efrag, le groupe consultatif européen sur les normes financières et ESG, pour tenter d’aligner son système de collecte des données relatives aux émissions de gaz à effet de serre, à la déforestation et à la ressource en eau, sur le dispositif mis en place par la directive CSRD. Avec le soutien de l’Efrag, le CDP prévoit par ailleurs de fournir aux entreprises utilisant sa plateforme de reporting des conseils techniques sur les ESRS, les normes de reporting européennes.
L’enjeu est de taille pour l’Union européenne, même si le reporting de la CSRD sera plus large que celui du CDP. La directive va s’appliquer progressivement à près de 50 000 entreprises actives en Europe, dont environ 10 000 sociétés non-européennes. Dès l’année prochaine, les entreprises qui étaient déjà soumises à la Non-financial reporting directive (NFRD), la directive précédente transposée en France avec la Déclaration de performance extra-financière (DPEF), seront concernées pour effectuer leur premier rapport CSRD en 2025. Et beaucoup d’entre elles cherchent encore comment s’y prendre !
Faciliter l’application de la CSRD
Avec ses quelque 23 000 entreprises utilisatrices, le CDP offre à l’Union européenne un levier important pour faciliter l’application de la CSRD. "Notre collaboration avec le CDP va aide