Les acquisitions d’entreprises sur de simples critères financiers appartiennent en grande partie au passé. Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à intégrer une grille d’analyse ESG dans les audits préalables et à en tenir compte au moment de faire le choix de clore ou d’avancer sur le dossier. KPMG a ainsi interrogé 200 entreprises, investisseurs et fournisseurs de dettes spécialistes des fusions et acquisitions pour mieux connaître leurs pratiques. Aux États-Unis, 74% d’entre eux intègrent systématiquement des critères ESG dans leur stratégie d’acquisition, 82% pour la région Europe, Moyen-Orient, Afrique. Dans 53% des cas aux États-Unis et 66% en Europe, les affaires n’ont pas été conclues pour des motifs ESG.
Le constat posé par le cabinet d’audit est largement partagé en France. France Invest, l’association des sociétés de capital investissement, a posé la même question que KPMG à ses membres : 80% intègrent formellement les critères ESG dans les opérations d’acquisition et 70% le font de manière systématique. "Les due diligences ESG sont pratiquées depuis plusieurs années, mais ce qui évolue aujourd’hui c’est leur qualité", explique Noëlla de Bermingham, directrice RSE d’Andera Partners et présidente de la commission Sustainability de France Invest. De simple formalité, consistant à cocher les cases et collecter des données, elles occupent aujourd’hui une place plus stra