La Banque centrale européenne s’est livrée à une nouvelle salve de stress tests climatiques. Mais elle a affiné sa méthodologie, en se penchant aussi bien sur les banques, que sur les entreprises et les ménages. Elle les a passé au crible de trois scénarios de transition différent, l’un avec une transition accélérée, le deuxième avec une transition plus tardive, et le dernier avec une transition en retard. Le résultat est sans appel. La transition rapide coûte cher au départ, mais permet d’atteindre les objectifs de réchauffement climatique et limite les risques sur la stabilité du système financier.
"Entre les vagues de chaleur, les feux de forêts et les inondations, notre papier sur le deuxième stress-test climatique de la BCE est sorti", se félicite Charalampos Kouratzoglou, un expert des risques financiers à la Banque centrale européen et l’un des auteurs du rapport sur le stress-test climatique. En une phrase, il remet en contexte la nécessaire transition en rappelant les nombreux événements climatiques s’étant succédés en Europe cet été et dont la facture risque de s’avérer salée pour l’économie.
Il répond aussi implicitement à la question que posait le stress test effectué l’année dernière. Selon son billet LinkedIn, le précédent exercice se focalisait "sur un horizon à 30 ans jusqu’à 2050 et comparait les impacts à court terme du risque de transition avec les impacts