Elles disposent encore de quelques années avant de devoir se plier au reporting ESG de la directive CSRD. Mais les PME de toute taille commencent déjà à s’inquiéter de sa mise en œuvre. La directive doit entrer en vigueur à partir de l’année prochaine, le gouvernement prévoyant de publier l’ordonnance de transposition début décembre. Seules les entreprises qui publiaient déjà une Déclaration de performance extra-financière (DPEF) devront s’y plier à partir de 2025, puis toutes les entreprises cotées de plus de 250 salariés à partir de 2026. "Mais cela ne concerne pas que des grands groupes, prévient François Asselin, le président de la CPME. À 250 salariés, une entreprise est encore une grosse PME. Et les grandes entreprises embarquent leurs parties prenantes dans le processus, donc des PME qui sont leurs clients ou fournisseurs."
La plupart de ces PME semblent cependant loin d’être prêtes à se lancer dans ce nouveau type de reporting. Elles craignent la charge administrative liée à la collecte de données dans leur chaîne de valeur et à leur mise en forme, pour laquelle elles ne sont pas structurées. Elles ont pourtant encore quelques années devant elles pour se préparer. La CSRD ne concernera les PME cotées qu’à partir de 2027, pour leur exercice 2026, avec possibilité de reporter à 2029 sous certaines conditions. Les PME non cotées auront la possibilité de se livrer à un reporting ESG sur u