COP28 : entre défections et risque de greenwashing, l’alliance Net Zero de la finance (GFANZ) au pied du mur

"Nous devons appliquer plus de rigueur à la manière dont nous finançons la transition et à la manière dont cet investissement stimule réellement la décarbonation au fil du temps", a déclaré Mary Schapiro, vice-présidente du GFANZ (Glasgow financial alliance for net zero), alliance chapeau de la finance durable. Pendant deux mois, elle a mis en consultation des stratégies de transition pour les institutions financières, dont les conclusions seront publiées à la CO28, qui s’ouvre jeudi 30 novembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

 

Le concept de "réduction attendue des émissions" (“Expected Emission Reductions”, EER) y est largement défendu. La GFANZ explique qu'il s'agit de permettre aux institutions financières de quantifier "plus efficacement le rendement des émissions" de leurs activités de financement de la transition. Elles calculeraient les émissions qui seraient évitées grâce aux plans de transition des entités dans lesquelles elles investissent, comparativement à une trajectoire business as usal. Pour l’alliance, il s’agit de contourner les stratégies de désinvestissement des gros émetteurs afin de mieux accompagner ces entreprises et de les financer dans leur transition. 

Au contraire, pour Reclaim Finance, Sierra Leone et sept autres ONG, "l'approche EER est fatalement imparfaite et risque d'être utilisée pour justifier le maintien de niveaux élevés de financement pour les entreprises de combustibles fossi