Publié le 4 octobre 2022
Alexandre Holroyd est le nouveau président de la Commission de surveillance du groupe Caisse des dépôts, son organe de contrôle. Député Renaissance des Français établis hors de France, il est aussi l’auteur d’un rapport remis au gouvernement en juillet 2020, intitulé "Choisir une finance verte au service de l’Accord de Paris". Il y proposait des pistes pour que la France devienne une place financière à dominante verte dont le rayonnement international peut être puissant. Sa nouvelle mission lui permet de veiller à ce que toutes les composantes du groupe Caisse des dépôts soient mobilisées au bon rythme pour servir sa raison d’être : œuvrer pour l’intérêt général notamment en "accélérant la transition écologique au cœur des territoires" et de travailler sur le volet financier des objectifs climat de la France.
Quel bilan faites-vous deux ans après la publication de votre rapport "Choisir une finance verte au service de l’Accord de Paris" ?

Beaucoup de choses inscrites dans le rapport ont progressé. A priori, 16 de mes 24 recommandations ont avancé, particulièrement au niveau européen. La présidence française a permis que la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) soit mise sur les rails. Au niveau national, je souhaitais que l’AMF et les régulateurs incluent des éléments de finance verte dans leurs formations, c’est fait. J’avais proposé de mettre par amendement des critères de carbone dans les dotations aux collectivités, et cette idée vient d’être reprise et j’ai bon espoir qu’elle aboutisse. Sur les garanties à l’export, le gouvernement vient de faire des annonces pour qu’elles ne soutiennent plus les énergies fossiles (lien article Novethic). Il y a donc un mouvement général porteur d’avancées considérables.


Quelle est votre vision de ces avancées du côté des acteurs privés ?

Pour moi, il y a deux choses différentes : la finance verte, au sens carbone, et l’ISR, une finance avec un objet social ou écologique qui traite de sujets primordiaux pour lesquels la normalisation est plus difficile. Sur ces sujets ESG, il n’y a pas d’étalon scientifique et de vision partagée par tous les acteurs, surtout d’un pays à l’autre. Un gramme de carbone se calcule scientifiquement de la même maniè

Découvrir l'intégralité de l'article

Ce contenu est réservé à nos abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous avez aussi la possibilité de l’acheter à l’unité.

Acheter l’article

Accédez au contenu de l’article en quelques clics.

S’abonner À partir de 250 €/an

Rejoignez la communauté Novethic en choisissant l’offre qui vous correspond.