Il est trop tôt pour le dire mais le paysage européen a changé depuis 2016. A l’époque, la finance durable n’était développée, sous des formes différentes, que dans quatre pays : la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Suède. Aujourd’hui, il y a un mouvement européen plus global et l’Allemagne, en particulier, monte en puissance. Il est indéniable dans ce contexte que le Brexit nous fait perdre de l’influence. Nous ne sommes plus en position de force pour définir un cadre porteur pour la finance durable. Mais la communauté londonienne qui travaille sur le sujet reste unie et souhaite continuer à échanger avec le réseau européen. Cela me donne de l’optimisme.
Pensez-vous que le Royaume-Uni va appliquer de lui-même un plan d’action sur la finance durable tel qu’est en train de le dérouler l’Union européenne ?
Nous avons besoin de rester proches des standards européens sur la taxonomie, par exemple. L’UE a défini un référentiel d’activités vertes auquel il serait absurde de ne pas se référer. Mais l'échange n'est pas à sens unique. En termes de financement de la neutralité carbone, le Royaume-Uni a de quoi contribuer de manière significative au débat.
Une conséquence institutionnelle clé du Brexit est que nous n’aurons plus accès aux financements de la Banque européenne d’inves