L’exode des membres de l’alliance internationale des assureurs engagés en faveur du climat (NZIA), qui avait connu son paroxysme en mai, a continué en juin avec deux nouveaux départs. L’assureur canadien Beneva, qui n’avait pourtant rejoint la NZIA que depuis deux mois, l’a quittée en accusant "le débat politique entourant les critères ESG aux États-Unis" de nuire aux "actions pour lesquelles l’entreprise souhaite se mobiliser". Comme les autres assureurs ayant quitté l’alliance, Beneva précise "rester engagée à atteindre ses objectifs sur son portefeuille d'assurance et ses investissements".
En plus des pressions anti-ESG nord-américaines, le Financial Times a fait état le 26 mai dernier de l’influence de certains gouvernements européens, qui se seraient dits inquiets de voir les prix de l’énergie augmenter si les assureurs rassemblés au sein de la NZIA cessaient collectivement d’assurer la production d’énergies fossiles. Selon la source du média britannique, présentée comme proche de la direction de l'Alliance de Glasgow pour la neutralité carbone (GFANZ), ces gouvernements auraient même invoqué des enjeux de sécurité nationale.
Autre groupe d’influence sur le banc des accusés de la mauvaise fortune de la NZIA : le lobby des énergies fossiles. Il est notamment dans le viseur d’Antonio Gutteres, le Secrétaire général des Nations Unies, qui, lors de sa conférence de presse du 15 juin, a