Quel lien entre changement climatique et économie circulaire ?
Le découplage absolu de notre consommation de matières premières avec l’activité économique constitue l’une des clés de la lutte contre le dérèglement climatique. Pour cela, l’économie circulaire a de nombreux atouts. Par exemple, le recyclage et la réduction des déchets permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à la combustion (CO2) ou à la décomposition (méthane). Elle permet aussi de rendre la transition bas-carbone "désirable", en créant de nombreux emplois (environ 2 millions en Europe selon plusieurs études).
Quels sont les gains espérés ?
L’économie circulaire permet à l’entreprise de faire des gains substantiels sur ses émissions de GES : on peut observer des réductions allant jusqu’à 34 % par rapport à un système de production linéaire. A l’échelle d’un pays, cela compte. Selon le Club de Rome, la mise en œuvre d’une combinaison de l’économie circulaire et de l’économie de la fonctionnalité réduirait les émissions de CO2 de la Suède de 70% et augmenterait le nombre d’emplois de 4 %. Une étude similaire est menée en France en partenariat avec l’Institut de l’économie circulaire et sera bientôt présentée.
Au niveau mondial, l’énergie économisée grâce aux activités de réparation (remanufacturing) serait équivalente à la production d’électricité de 8 centrales nucléaires ou à l’énergie fournie par 10,7 millions de barils de pétrole. Elle permettrait d’économiser un volume de matières premières qui pourrait être contenu dans 155 000 wagons d’un train de 3 000 km (étude du Freaunhofer Institute de Stuttgart) !
Comment intégrer l’économie circulaire dans la lutte contre le changement climatique ?
- L’étude met en avant 10 pistes, en voici 4, particulièrement novatrices : Créer une prime à la tonne de CO2 évitée.
- Inscrire les approches en cycle de vie dans les politiques nationales et la commande publique
- Promouvoir des plateformes de coopération entre pays développés et en développement.
- Employer l’approche consommation, plus juste, en complément de l’approche territoriale pour les accords de réduction des émissions de GES.