Carrefour, HSBC, DWS, Lufthansa… les exemples d’accusations de greenwashing contre les grandes entreprises se multiplient ces derniers temps. Des autorités de réglementation de la publicité ont même obligé des groupes à retirer leurs publicités, comme celle de Lufthansa où la compagnie aérienne dont les allégations environnementales ont été retoquées par le régulateur belge. L’autorité européenne des marchés financiers (Esma) s’est penchée sur le sujet pour étudier l’impact des controverses pour greenwashing sur le cours de Bourse des entreprises. Les résultats laissent songeur.
L’enquête porte sur plus de 900 cas de communications trompeuses par des grandes entreprises cotées européennes entre 2020 et 2021, à partir de données fournies par RepRisk. Elle montre sur cette période une tendance à l’augmentation des controverses – de 10 à 40 par mois sur la période en tendance. Pour l’Esma, cette augmentation peut aussi bien s’expliquer par des entreprises de moins en moins scrupuleuses que par une attention plus grande sur les pratiques de ces entreprises par leurs parties prenantes.
Un impact très limité des controversesTrois secteurs d’activité sont particulièrement enclins à se faire épingler pour leurs fausses allégations : le pétrole et le gaz, la finance et l’agroalimentaire. La deuxième position du secteur financier ne manque d’ailleurs pas d’interpeller le régulateur e