Le 2 octobre 2018, le Parlement a adopté le projet de loi dit Agriculture et alimentation. Il s’agit de la transposition législative des recommandations formulées lors des États généraux de l’alimentation (Egalim) de juillet 2017. Trois objectifs étaient mis en avant : assurer la souveraineté alimentaire de la France, promouvoir des choix alimentaires favorables pour la santé et respectueux de l’environnement, et réduire les inégalités d’accès à une alimentation de qualité et durable.
Le projet de loi découlant de cette feuille de route se fixait à son tour trois buts : payer le juste prix aux producteurs pour qu’ils puissent décemment vivre de leur travail, renforcer la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits, et favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous. Les mesures proposées étaient à leur tour nombreuses, allant de l’interdiction des néonicotinoïdes à l’extension de la protection animale, l’interdiction progressive du plastique et la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Le texte fut longuement débattu et reçut plus de 5 500 amendements. Il fait l’objet de critiques à plusieurs titres. Des syndicats comme la FNSEA soulignent des manques sur la rémunération des agriculteurs, et des députés pointent des insuffisances en matière de défense de l’environnement. Par ailleurs, le glyphosate, que la loi agriculture et alimentation n’interdit pas, continue de diviser les parties prenantes.