Développée après le Grenelle de l'Environnement (2008), l’économie de fonctionnalité (ou économie de l’usage) consiste à remplacer la vente d’un bien par la vente d’un service ou d’une solution intégrée remplissant les mêmes fonctions que le bien (mobilité au lieu d’une voiture, service de nettoyage au lieu d’un lave-linge) voir même des fonctions élargies, tout en consommant moins de ressources énergétiques.
Par cette application, l’économie fonctionnelle mise sur le fait que l’intérêt du consommateur repose davantage sur la fonctionnalité d’un produit, c’est-à-dire l’utilisation qu’il va en faire, que sur le produit lui-même. C’est aussi l’opportunité de réaliser un découplage progressif entre consommation énergétique, matières premières et valeur ajoutée !
D’ailleurs, plusieurs entreprises se sont déjà engagées dans ce changement de business model qu’est l’économie de fonctionnalité en remplaçant la vente de biens par la vente d’usages afin de répondre aux exigences du développement durable. Michelin facture, par exemple, les kilomètres parcourus par les véhicules équipés de ses pneus au lieu de les vendre. Xerox, Lexmark ou encore JC Decaux, utilisent également cette économie de fonctionnalité.
Ce concept d’économie fonctionnelle offre également un avantage non négligeable de durabilité du produit rejoignant l’idée de responsabilité sociale et environnementale auxquelles doivent répondre les sociétés actuelles. En effet, celui-ci étant conçu pour s’adapter à la demande de manière évolutive, mais également pour être réutilisable par plusieurs utilisateurs de manière successive, il est indispensable de s’assurer d’une longévité accrue du bien.
Au final, l’économie de l’usage pourrait bien être la solution réconciliant réussite économique (par le biais de la compétitivité et de la rentabilité) et responsabilité écologique véhiculée par le concept de développement durable.