La biopiraterie (ou biopiratage) est l'appropriation illégitime des ressources de la biodiversité et des connaissances traditionnelles des peuples autochtones qui peuvent y être associées, sans que ceux-ci ne soient consultés et/ou n’expriment leur consentement ; ni n’en tirent avantage.
Elle correspond à la privatisation de la biodiversité et des savoirs traditionnels autochtones qui y sont liés. Il est souvent qualifié de « marchandisation du vivant », car il s’agit d’une appropriation par le biais de brevets ou de marques sur des noms d’espèces qui peuvent être le fait d’entreprises ou de centres de recherche.
Le mot a été inventé par Pat Roy Mooney, un militant écologiste de la RAFI (Rural Advancement Foundation International) durant l’année 1993. Il a par la suite été relayé par d’autres militants et des organisations de la société civile.
La biopiraterie est une menace pour la biodiversité, mais aussi pour les producteurs locaux et les peuples autochtones qui se voient dépourvus de moyens pour faire face à la concurrence et au dépôt d’un brevet par des multinationales.
Le Protocole de Nagoya entend lutter contre la biopiraterie en instaurant des règles de partage juste et équitable des avantages retirés de la biodiversité et des connaissances traditionnelles des communautés d’habitants.