Soupçons de greenwashing, marché en baisse… Les ETF durables tentent de reprendre leur souffle

Ce sont trois lettres très à la mode dans le monde de l’investissement. Les ETF (Exchange-traded funds), ces fonds cotés en Bourse qui, le plus souvent, répliquent de grands indices de marché de manière passive, suscitent l’engouement depuis de nombreuses années. Simples – on les achète comme des actions –, transparents – ils publient quotidiennement l’intégralité de leur portefeuille – et moins chers que les fonds traditionnels – grâce aux économies d’échelle et l’absence de gérants à rémunérer –, ils permettent aux investisseurs de se positionner sur de multiples classes d’actifs, allant des actions américaines à la dette des pays émergents. Quand on parle d’ETF, les zéros s’accumulent vite. Leur encours mondial frôle les 14 000 milliards de dollars, dont plus de 2000 pour l’Europe. La vague de l’ESG n’a pas manqué de submerger, ces dernières années, ce marché en forte croissance. Sur le Vieux continent surtout. A fin novembre, les ETF durables (article 8 ou 9 selon la réglementation SFDR) cumulent ainsi 470 milliards d’euros d’actifs sous gestion, en hausse de 27% sur un an selon ETFbook. Un chiffre à nuancer toutefois car, en relatif, le marché des ETF ESG connaît depuis plusieurs mois une forme de trou d’air. Ainsi, alors qu’ils représentaient 66% de la collecte totale des ETF européens en 2022, le poids des ETF ESG a fondu jusqu’à atteindre 16% cette année. "Après une période de forte cro