Les stress-tests climatiques sont encore une activité très récente pour les superviseurs financiers. Malgré une accélération des effets du changement climatique, ces stress-tests ne montrent qu’un faible impact de la crise climatique sur le système financier. Une étude de BloombergNEF a décortiqué la quarantaine d’exercices réalisés dans le monde depuis 2017.
Les acteurs financiers sont-ils suffisamment armés pour faire face à la crise climatique ? La question agite les autorités de supervision financière depuis plusieurs années, sans que de réelles mesures ne soient prises. Le fournisseur de données BloombergNEF s’est penché sur la quarantaine de stress-tests climatiques réalisés par des régulateurs dans le monde pour analyser leurs méthodologies. Un premier constat en ressort : une grande majorité, près de 66% d’entre eux, utilisent les scénarios mis au point par le NGFS, le réseau des banques centrales pour verdir la finance, constitué en 2017 et dont l’une premières missions consistait justement à bâtir ces stress-tests climatiques.
Les résultats de ces différents tests laissent cependant parfois perplexe. Malgré l’enchaînement d’événements climatiques ces dernières années, qui font grimper la facture pour l’économie, mais aussi l’accélération des réglementations sur le climat dans le monde, l’impact négatif du risque climatique dans les scénarios extrêmes ne dépasse que rarement 10% des actifs de ces acteurs. C’est le cas des stress-tests réalisés en 2024 par les trois autorités de supervision européennes, pour les banques, les assureurs et les investisseurs, à la demande de la Commission européenne. Celle-ci voulait analyser l’impact du Pacte vert, le plan de transition européen, sur la stabilité financière. Les trois scénarios analysés (un scénario de ba