Comme Third Point chez Shell et Bluebell Capital chez Glencore, Elliott a lancé une campagne contre l’Écossais SSE sur le thème de la transition énergétique. Le fonds spéculatif est rentré dans le top cinq des actionnaires de l’entreprise du FTSE100 et veut faire entendre ses demandes rejetées par la direction et les autres grands investisseurs. En filigrane, c’est l’avenir du modèle du conglomérat énergétique intégré et sa valorisation qui est remis en question.
SSE opère des centrales au gaz, des réseaux de distribution d’électricité et de gaz, et construit des centrales hydroélectriques et des parcs éoliens dans le nord de l’Angleterre, en Écosse et en Irlande. L’entreprise fait partie des acteurs-clés du secteur des renouvelables en Europe, développant notamment le projet Dogger Bank avec Equinor et Eni, à ce jour la plus grande ferme éolienne offshore au monde.
L’accélération de l’expansion dans les renouvelables est financée par la cession de parts dans les autres divisions, ainsi qu’une baisse à court-terme du dividende. L’entreprise ambitionne d’investir 12,5 milliards de livres dans les renouvelables et les réseaux d’électricité d’ici à 2026 ; et d’opérer un quart des parcs éoliens offshore du Royaume-Uni en 2030.
Économies d’échelle contre rentabilité financièreDu côté d’Elliott, qui a détaillé ses critiques dans une lettre publique de dix pa