Atteintes aux droits humains, rejets polluants… le secteur minier a multiplié les controverses ESG. Alors qu’il va devenir central pour la transition énergétique, des chercheurs du Just transition lab rappellent que les investisseurs doivent utiliser leur pouvoir d’actionnaire pour éviter de reproduire les erreurs du passé. Ils publient un rapport détaillant comment garantir une transition juste du secteur.
Le secteur minier est un peu le grand oublié des stratégies d’engagement des investisseurs. Mais la réduction de la dépendance aux énergies fossiles va pourtant le transformer en l’amenant à extraire moins de charbon mais de plus en plus de minerais nécessaires pour les énergies vertes. Le Just transition finance lab, un centre de recherche de la London school of economics and political science, a publié un rapport détaillant la manière dont les investisseurs doivent prendre en compte les risques sociaux et environnementaux posés par cette transition rapide.
"L’ampleur des projections sur la hausse de la demande de minerais de transition va nécessiter des investissements massifs, laissant aux investisseurs un rôle important à jouer", expliquent les auteurs du rapport. Les besoins des énergies renouvelables devraient ainsi multiplier par quatre l’extraction de minerais tels que le cuivre, le lithium, le nickel ou encore le chromium, d'ici 2040 dans un scénario à 1,5°C. Une expansion qui ne va pas sans risques ESG. Elle représente même "l’un des plus graves compromis potentiels dans la poursuite de la neutralité carbone, étant donné le mauvais bilan du secteur minier en matière de droits de l’homme, de dommages environnementaux et de son histoire coloniale", pointent les auteurs.
Dialogue actionnarial
L’avantage pour les investisseurs tient au fait que le marché n’est tenu que par un faible nombre d’acteurs globaux auprès desque