Marge brute, résultat opérationnel et maintenant, gaz à effet de serre ! Des grands groupes commencent à intégrer l’atteinte d’objectif de réduction des émissions dans la rémunération des dirigeants, selon le dernier rapport annuel de Proxinvest sur les rémunérations des dirigeants. La société Rémy Cointreau se distingue tout particulièrement par une innovation, en liant la réduction des gaz à effet de serre à la rémunération à moyen et long terme de son directeur général, Éric Vallat.
"Nous avons été positivement surpris par la mise en place d’un plan d’attribution d’actions gratuites à très long terme, à horizon 2030, avec des conditions de présence et de performance sur neuf ans, dont l’une est la réduction des émissions carbone", remarque Loïc Dessaint, chief governance officer de Proxinvest. Concrètement, Rémy Vallat bénéficie de trois plans d’attribution d’actions à moyen et long terme (2023, 2025 et 2030), et disposant chacun d’une condition liée aux émissions de l’entreprise, en plus de conditions financières traditionnelles.
La condition climatique est traitée à égalité avec les conditions financières en termes de rémunération. Pour le plan à neuf ans, le conseil d’administration a fixé trois critères : la performance du résultat opérationnel, l’objectif de marge brute et la réduction de l’intensité des émissions de CO2 sur les trois scopes, chacun