Le géant de la gestion d’actifs, au plus de 10 000 milliards de dollars sous gestion, s’est montré satisfait des stratégies climatiques des entreprises, lors des assemblées générales 2024. Il n’a voté en faveur des résolutions actionnariales environnementales et sociales que dans 4% des cas, et approuvé tous les Say on climate des entreprises.
C’est le paradoxe de Blackrock. Perçu comme un activiste climatique par les élus républicains "anti-ESG" aux Etats-Unis, blacklisté par certains Etats comme la Louisiane, poursuivi devant les tribunaux par le Tennessee et houspillé par les activistes anti-woke lors de sa dernière assemblée générale, Blackrock n'est pas si vert qu'on pourrait le croire. C'est ce que montre le bilan des votes de la saison des AG 2024 du géant de la gestion d’actifs aux 10 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
Il n’a ainsi soutenu que 4% des résolutions relatives à des sujets environnementaux ou sociaux. En sérieuse baisse par rapport à l’année dernière où, déjà, il n’avait fait preuve que de peu d’entrain pour ces résolutions avec seulement 7% de votes favorables. Ce recul se déroule pourtant dans un contexte où l’engagement actionnarial, et sa traduction ultime avec le dépôt d’une résolution en assemblée générale, ne cesse de se développer. Le nombre de résolutions environnementales et sociales a progressé de 13% aux Etats-Unis cette année.
Pression des activistes anti-ESG
"Comme l’année dernière, les investisseurs ont trouvé que la majorité de ces propositions étaient trop prescriptives, manquaient d’intérêt économique, ou demandaient aux entreprises de traiter des risques matériels qu’elles gèrent déjà", se justifie Blackrock dans son rapport. Ces questions climatiques et sociales se trouvent justement au cœu