Les résolutions climatiques présentées par les entreprises aux assemblées générales ont été plébiscitées par les actionnaires. Mais le bilan des Say on climate de la saison 2024, publié par le FIR, présente une réalité plus nuancée sur la qualité des plans de transition des entreprises. Et montre que le dialogue actionnarial demeure vital pour faire progresser les entreprises.
Il s’agit d’un dispositif de niche, principalement européen, mais qui commence à faire ses preuves. Le Forum pour l’investissement responsable (FIR) a publié son bilan 2024 des Say on climate, présenté au cours d'une conférence, dans lequel il décortique et note chacun des plans climatiques proposé par les entreprises à partir de ses propres recommandations et de la méthodologie ACT de l’Ademe. La saison des assemblées générales 2024 a ainsi vu 26 résolutions climatiques initiées par le management des entreprises, dont cinq non-européennes (deux au Canada, deux en Afrique du Sud, une en Australie). La plupart ont été plébiscitées par les actionnaires, avec un taux de vote favorable de 87,4%, en légère baisse toutefois par rapport à 2023 (89,3%).
Les Say on climate sont encore récents, ils n’existent que depuis 2020, et se sont particulièrement développés en France et au Royaume-Uni. L’analyse des résolutions présentées par les entreprises européennes montre quelques disparités entre les secteurs, avec un net retard pour les entreprises de l’énergie. La société espagnole Repsol n’obtient une note de performance que de 6,4 sur 20, avec une tendance négative et un alignement de 48% aux recommandations de transparence du FIR, Shell n’obtenant que 8,6/20, avec une tendance négative et un score de transparence de 40%. TotalEnergies fait un peu mieux, avec 9/20, et un score d’alignement aux recommandations du FIR de 53%.
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