Nestlé s’est confronté à ses actionnaires dans un contexte difficile. Le cours de Bourse du géant suisse de l’agroalimentaire est tombé autour de 93 francs suisses (96 euros), contre 114 francs suisses (118 euros) lors de l’Assemblée générale 2023. La faute à "la hausse historique de l’inflation", a expliqué Mark Schneider, le directeur général, pendant l’assemblée générale de cette année. Surtout, Nestlé fait face à des actionnaires de plus en plus méfiants face à la stratégie "good food, good life", qui ambitionne de renforcer la part d’aliments sains dans les ventes du groupe. ShareAction et plusieurs investisseurs avaient justement déposé une résolution demandant de muscler cette stratégie. Si elle n’a été suivie que par un peu plus de 11% des actionnaires, elle démontre néanmoins la fébrilité qui règne autour de ce sujet, pour un groupe qui multiplie les controverses.
L’ONG britannique, soutenue par des investisseurs comme LGIM, La Française AM ou Candriam, détenant près de 1 680 milliards de dollars d’actifs sous gestion, demandait à Nestlé de se fixer des objectifs d’augmentation de la part d’aliments sains dans ses ventes. L’industriel s’était bien fixé une cible de progression, au mois de septembre dernier, en déclarant qu’il comptait augmenter de 50% d’ici 2030 la part des produits plus nutritionnels dans son chiffre d’affaires. Insuffisant aux yeux des actionnaires responsables ! ShareAction