Publié le 16 avril 2020
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
[Vidéo des solutions] La marque "C'est qui le patron" lance un mouvement de solidarité en reversant les gains additionnels dus à la crise du Coronavirus
750 000 euros en seulement une semaine. La marque "C'est qui le patron", face à l'explosion de ses ventes, a décidé de créer un fonds de soutien des citoyens et consommateurs pour y verser ses gains additionnels soit 200 000 euros. Elle appelle les autres entreprises à ne pas profiter de la crise, et à faire de même. Panzani et Carrefour ont déjà répondu à l'appel.

C'est qui le patron
C’est une véritable explosion des ventes. +387 % sur les pâtes, +142 % sur la farine, +141 % sur les steaks surgelés, + 84 % sur les sardines… Si ces produits connaissent globalement un véritable boom, ceux de la marque "C’est qui le patron" (qui vise à rétribuer au plus juste les producteurs) s’arrachent particulièrement. Résultat, celle-ci a engendré un surplus de revenus. Mais elle n’entend pas s’enrichir sur le dos de la crise du Coronavirus. "On a décidé de reverser nos gains additionnels aux personnes qui en avaient le plus besoin, ceux qui souffraient de cette crise", témoigne Nicolas Chabanne, le porte-parole de C’est qui le patron.
En seulement 48 heures, les 10 000 sociétaires ont procédé à un vote. À une très large majorité (97 %), ils ont voté pour la création d’un "fonds de soutien des consommateurs et des citoyens". 200 000 euros viennent d’y être versés. "Nous, consommateurs et citoyens, allons identifier partout autour de nous des commerces, des entreprises, des personnes en difficulté et on va constituer des dossiers pour qu’une aide vienne soulager au moins pendant quelques mois, un maximum de personnes ou de structures", explique Nicolas Chabanne.
Panzani et Carrefour font un geste
Surtout, C’est qui le patron espère tirer un train que d’autres marques vont prendre en route. "Tout le monde peut le faire : les fabricants, les entreprises, qui, bien involontairement certes, profitent de cette crise", presse Nicolas Chabanne. En quelques heures, le fabricant de pâtes Panzani a ainsi répondu à l’appel. Il a déjà versé 150 000 euros dans ce fonds qui permettra notamment "d’aider les agriculteurs français en difficulté. Ils peuvent compter, aujourd’hui et pour longtemps, sur notre soutien", affirme le fabricant. Ce 16 avril, Carrefour est le premier distributeur à rejoindre le mouvement. Il vient de verser 100 000 euros au fonds et compte, chaque semaine jusqu'au 11 mai, y ajouter 50 000 euros.
Même les producteurs de lait, qui sont durement impactés, mettent la main à la pâte. La Laiterie LSDH, dont la brique de lait a fait le succès de C’est qui le patron vient de verser 50 000 euros supplémentaires. Parallèlement, les producteurs de lait ont décidé de rassembler un fonds pour aider leurs collègues en grande difficulté.
Un monde d'après plus durable
C'est qui le patron s'est rapproché de l'association des Maires ruraux de France et de Bouge Ton Coq pour identifier et venir en aide aux commerces ou personnes en difficulté. Rapidement, plusieurs cas ont été identifiés et une première aide a déjà été versée. C'est le cas pour un bar-truck (un camion-bar) ambulant dans le Cher, qui fait le tour des villages dont les bistrots ont disparu mais qui a dû stopper son activité. Une aide de 1500 euros a été versée. Même chose pour l'Auberge des Tilleuls dans l'Oise ou encore un restaurant de vente à emporter dans l'Eure-et-Loire.
Au-delà des aides, C’est qui le patron milite pour un "après" plus durable. La marque a donc décidé de reverser 1 % de ses revenus, de manière permanente, aux personnes en difficulté. "Le monde de demain va se construire différemment du monde d’avant. Il faut qu’on partage, il faut qu’on s’entraide. On a dans notre poche une carte bleue qui nous permet d’orienter, de construire le monde de demain, il faudrait que les marques s’en souviennent", prévient Nicolas Chabanne.
Marina Fabre, @fabre_marina