C’est une véritable explosion des ventes. + 387 % sur les pâtes, + 142 % sur la farine, + 141 % sur les steaks surgelés, + 84 % sur les sardines… si ces produits connaissent, globalement, sur le marché un véritable boom, ceux de C’est qui le patron s’arrachent particulièrement. Résultat, la marque a engendré un surplus de revenus. Mais elle n’entend pas s’enrichir sur le dos de la crise du Coronavirus. « On a décidé de reverser nos gains additionnels aux personnes qui en avaient le plus besoin, ceux qui souffraient de cette crise », témoigne Nicolas Chabanne, le porte-parole de C’est qui le patron.
En seulement 48 heures, les 10 000 sociétaires ont procédé à un vote. À une très large majorité (97 %), ils ont voté pour la création d’un "fonds de soutien des consommateurs et des citoyens". 200 000 euros viennent d’y être versés. "Nous, consommateurs et citoyens, allons identifier partout autour de nous des commerces, des entreprises, des personnes en difficulté et on va constituer des dossiers pour qu’une aide vienne soulager au moins pendant quelques moins, un maximum de personnes ou de structures", explique Nicolas Chabanne. Agriculteurs, soignants, commerçants… le périmètre d’aide est sans limite et sans condition.
Un monde d’après plus durable
Surtout, C’est qui le patron espère tirer un train que d’autres marques vont prendre en route. "Tout le monde peut le faire : les fabricants, les entreprises, qui, bien involontairement certes, profitent de cette crise", presse Nicolas Chabanne. En quelques heures, le célèbre fabricant de pâtes Panzani a ainsi répondu à l’appel. Il a déjà versé 150 000 euros dans ce fonds qui permettra notamment "d’aider les agriculteurs français en difficulté. Ils peuvent compter, aujourd’hui et pour longtemps, sur notre soutien", affirme le fabricant.
Même les producteurs de lait, qui sont durement impactés, mettent la main à la pâte. La Laiterie LSDH, dont la brique de lait qui "rémunère au juste prix les producteurs", a fait le succès de C’est qui le patron vient de verser 50 000 euros supplémentaires. Parallèlement, les producteurs de lait ont décidé de rassembler un fonds pour aider leurs collègues en grande difficulté.
Au-delà du Coronavirus, C’est qui le patron milite pour un "après" plus durable. La marque a donc décidé de reverser 1 % de ses revenus, de manière permanente, aux personnes en difficulté.
"Le monde de demain va se construire différemment du monde d’avant. Il faut qu’on partage, il faut qu’on s’entraide. On a dans notre poche une carte bleue qui nous permet d’orienter, de construire le monde de demain, il faudrait que les marques s’en souviennent", prévient Nicolas Chabanne.
Marina Fabre, @fabre_marina