Publié le 21 juin 2023
Paris, Milan, Genève, Shanghai, Shenzen, Londres, Toronto ou Zurich…16 places financières du monde entier joignent leurs forces. Objectif : mutualiser et additionner les compétences et utiliser les atouts de chaque place pour développer la finance durable et la faire infuser dans toutes les places financières mondiales.

"Mobiliser les centres financiers mondiaux est essentiel pour réaliser des progrès dans la lutte contre le changement climatique et le développement durable. Les signaux montrant l’intérêt de la finance durable sont clairs : intégrer les critères ESG dans ses portefeuilles d’investissement génère des performances supérieures, le marché des green bonds continue de se développer, les gouvernements sont en train de mettre en place des feuilles de routes nationales et les régulateurs financiers commencent à intégrer les risques environnementaux dans leurs analyse de marché. Ce momentum est pourtant insuffisant."
Ce constat, c’est celui que dressent les 16 places financières qui ont décidé de créer un réseau international des places financières durables. Initié par la présidence italienne du G7 en 2017, le réseau doit permettre d’élaborer une architecture commune pour plus de soutenabilité au sein des places financières. On y compte les grandes places mondiales et d’autres plus petites mais engagées dans la finance durable:  Astana, Casablanca, Dublin, Francfort, Genève, Londres, Luxembourg, Milan, Paris, Shanghai, Shenzen, Stockholm, Toronto, Hong Kong, Qatar et Zurich. Pour autant, la place d’Helsinki, distinguée dans le dernier classement Corporate Knights comme bourse la plus durable du monde est absente du réseau.  
Une mobilisation hors de la compétition
"Il ne s’agit pas ici d’être dans la compétition mais dans l’action, en mobilisant l’ensemble des acteurs sur le développement d’une finance durable, prenant en compte les enjeux de long terme, de transparence et du changement climatique. Il s’agit de prendre conscience non seulement des risques mais aussi des opportunités", explique Arnaud de Bresson, délégué général de Paris Europlace.
On compte environ une centaine de centres financiers internationaux à travers le monde.  Ces derniers génèrent un puissant effet de levier en concentrant un certain nombre d’activités financières interdépendantes – opérations bancaires, marchés de capitaux, investissement, assurance, services professionnels (droit, comptabilité) ainsi que la réglementation. L’objectif est donc d’utiliser ce potentiel d’action de chacun des centres et de le multiplier par l’effet réseau pour intensifier l’action en matière de finance durable.

Sept axes stratégiques ont été dégagés pour le réseau : faire en sorte que les centres financiers mondiaux prennent conscience de l’importance stratégique du changement climatique et du développement durable, renforcer les pratiques du marché en clarifiant et en homogénéisant les définitions, taxonomies et standards, promouvoir le développement du marché à travers une offre de produits financiers verts, stimuler l’innovation financière (ex : green, loans, green fintech), renforcer les capacités de formation, d’éducation et d’échange entre pairs sur les sujets de finance durable, porter cet être la voix de la finance verte auprès des autorités et enfin rendre possible la mesure de la performance en favorisant l’échange de données et d’analyse entre les places financières.
Béatrice Héraud @beatriceheraud

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