Publié le 28 janvier 2018
ENVIRONNEMENT
[LE CHIFFRE] Des rues sans voitures essences ou Diesel augmenteraient l'espérance de vie de 3 semaines et éviteraient 45 000 décès par an
Trois semaines d'espérance de vie en plus, 45 000 décès prématurés dus à la pollution évités, des milliers d'admissions à l'hôpital en moins. Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la fin des véhicules thermiques a aussi du bon pour la santé.

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C’est un argument supplémentaire pour la fin des voitures thermiques. Selon une étude du C40 (1), le réseau des maires engagés pour le climat, publiée en fin d’année dernière, les bienfaits pour la santé d’une telle mesure sont considérables.
Rien qu’à Paris, des rues plus saines permettraient d’éviter 400 décès prématurés dus à la pollution, chaque année, et ajouter 3 semaines d’espérance de vie en moyenne pour chaque Parisien. Du côté des systèmes de soins, ce sont plus de 7 600 admissions à l’hôpital pour problème respiratoire ou cardiovasculaire en moins.
À une échelle plus globale, si toutes les villes du C40 (92 à ce jour) réduisaient leur niveau annuel moyen de particules fines, ce sont plus de 45 000 décès prématurés qui pourraient être évités chaque année.
23 % de risques d’AVC en moins
Fin octobre, 12 maires de métropoles - Paris, Londres, Barcelone, Quito, Vancouver, Mexico, Copenhague, Seattle, Le Cap, Los Angeles, Auckland et Milan - se sont engagés à faire de leurs villes des zones à zéro émission d’ici à 2030, sans aucuns véhicules thermiques, essence comme diesel.
Dans un entretien accordé au Monde cette semaine, Anne Hidalgo, a détaillé sa politique antipollution : sortie du diesel en 2024, puis de tous les moteurs thermiques en 2030 après une votation citoyenne qui aura lieu au printemps prochain. "Ma bataille n’est pas contre la voiture, mais contre la pollution" a-t-elle tenu à rappeler. "Je ne veux pas être celle qui, en connaissance de cause, laisse un scandale de santé publique se développer".
Et pour vous motiver à abandonner la voiture pour le vélo ou la marche, l’étude du C40 précise que cela permet de réduire les risques de maladies cardiaques et d’AVC de 23 %.
Concepcion Alvarez @conce1
(1) Voir l'étude du C40.