Publié le 15 décembre 2016
ENVIRONNEMENT
Donald Trump forme un gouvernement climatosceptique
Cette semaine, plusieurs noms de la future administration Trump ont été dévoilés. Parmi eux, des climatosceptiques notoires et des représentants du lobby pétrolier. De quoi alimenter les craintes concernant les politiques climatiques et énergétiques du futur gouvernement, qui prendra ses fonctions en janvier prochain.

BEN STANSALL / AFP
Quelques semaines après sa victoire, les craintes concernant le président américain élu se confirment.
Donald Trump "est en train de constituer un gouvernement des énergies fossiles, par les énergies fossiles et pour les énergies fossiles", estime ainsi l’ONG Union of Concerned Scientists.
Plusieurs ministres et dirigeants d’administration nommés ces derniers jours sont ouvertement climatosceptiques. Et l'ombre du lobby des énergies fossiles plane fortement sur ces nominations (qui doivent être validées par le Congrès).
Rex Tillerson. Le PDG d’ExxonMobil a été nommé chef de la diplomatie. Or, la compagnie pétrolière est connue pour avoir mené pendant des années une campagne contre la lutte contre le changement climatique. Une position qui se retourne aujourd’hui contre le groupe. Celui-ci fait l’objet d’une enquête d’ampleur inédite pour tromperie des investisseurs et des consommateurs.
Rick Perry. Cet ancien gouverneur du Texas devrait prendre la tête du département de l’Énergie. Un ministère qu'il disait vouloir supprimer en 2012. Climatosceptique, il siège au conseil d'administration de la société Energy Transfer Partners, chargée du chantier contesté du Dakota Access Pipeline, bloqué par un mouvement de contestation sioux.
Scott Pruitt. Le futur directeur de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) a passé l'essentiel de sa carrière de ministre de la Justice de l'Oklahoma à se battre contre cette agence. Sa principale bête noire : le Clean Power Plan, la loi environnementale phare de Barack Obama.
Si les États-Unis ont ratifié l’Accord de Paris sous la présidence de Barack Obama, celle de Donald Trump pourrait bien le rendre totalement inopérant en détricotant la politique environnementale américaine.