Publié le 22 juin 2017
ÉNERGIE
[Infographie] En 2016, la France n’a importé "que" 32,4 milliards d’euros de pétrole et de gaz
La France a dépensé 32,4 milliards d’euros en 2016 pour s’approvisionner en pétrole et en gaz, importé à 99% pour le premier et 98 % pour le second. Une somme en recul de 8,4 milliards d’euros par rapport en 2015. Le pays n'a pas moins consommé, mais il a bénéficié de la chute des prix du baril.

@EDF
La baisse des cours du pétrole engagée depuis mi-2014 fait du bien aux finances de la France. Selon le dernier bilan énergétique publié par le ministère de l’Environnement (1), la facture du pays pour 2016 s’est établie à 32,4 milliards d’euros, en recul de 21 % (-8,4 milliards d’euros) par rapport à 2015. C’est la quatrième année consécutive de baisse. 2016 marque le point le plus bas depuis 2005.
Cette facture est constituée pour trois quarts des achats de pétrole, dont la France importe 99 % de ses besoins, et pour un peu moins d’un quart des achats de gaz, importé à 98 %. Reste 1,2 milliard d’euros d’importations de charbon, en baisse de 200 millions d’euros sur un an. Les exportations d’électricité de l’Hexagone vers les pays voisins affectent positivement cette facture pour 1 milliard d’euros. Une contribution cependant nettement en recul par rapport à 2015 (2,4 milliards d’euros) en raison de la faible disponibilité des réacteurs nucléaires sur le deuxième semestre 2016.
Une France dépendante des prix du pétrole
Le parallèle entre l’évolution de la facture énergétique de la France celle des cours du baril du pétrole est saisissant. On note par exemple la chute des dépenses françaises en 2009 quand le pétrole touchait un point bas lors de la crise économique. De même, les dépenses françaises ont crevé le plafond en 2011 et 2012 quand les prix du pétrole ont explosé, à la faveur de coûts d’exploitation pétrolière en pleine inflation. Depuis 2014, la France bénéficie des cours bas dus à une surproduction mondiale d'or noir.
En 2016, le mix énergique de la France comptait 47,2 % d’énergies fossiles (28,1 % de pétrole, 15,7 % de gaz et 3,4 % de charbon), juste devant le nucléaire pour 41,9 %. Le reste revenant aux différentes formes d’énergies renouvelables. La loi de transition énergétique fixe pour objectif que la part des énergies fossiles dans le mix énergétique recule de 30 % à l'horizon 2030.
Ludovic Dupin @LudovicDupin