Publié le 8 novembre 2017
A priori, peu de points rassemblent les victimes de l'amiante et des pesticides. Et pourtant, dans "Les Sentinelles", le nouveau film de Pierre Pézerat sorti ce 8 novembre, leur combat est similaire. Tous se battent pour faire reconnaître leur affection comme maladie professionnelle et tous font face à des géants usant de tous les moyens pour les décrédibiliser. 

Ils s’appellent Jean-Marie Birbès, Josette Roudaite ou encore Paul François. Leur point commun ? Avoir été intoxiqués par des industriels. Les deux premiers, à l’amiante, le troisième, agriculteur, par un pesticide de Monsanto. Tous sont réunis dans Les Sentinelles, film de Pierre Pézerat sorti ce 8 novembre au cinéma. "Ce n’est pas un reportage, il ne se veut pas objectif", prévient le réalisateur. "Le point de vue des industriels ne m’intéresse pas, la langue officielle, très peu pour moi".


De prime abord, l’amiante et les pesticides n’ont rien en commun. Pourtant, les victimes de ces deux scandales sanitaires se sont engagées dans le même combat et font face aux mêmes attaques. D’un côté, leur volonté de faire reconnaître leur cancer comme maladie professionnelle, de l’autre, des industriels usant sans modération de la "fabrique du doute" qui consiste à remettre constamment en question la parole des victimes et les recherches scientifiques qui ne leur sont pas favorables.
Une attitude criminelle pour les victimes de ces intoxications. "L’âme du combat, c’est qu’il faut arrêter d’empoisonner les ouvriers (…). On n’a pas le droit de tuer dans la société mais derrière la porte de l’usine, on peut tuer", constate Josette Roudaite, ancienne ouvrière de l’usine amiante Amisol à Clermont-Ferrand. 
Marina Fabre @fabre_marina

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