La banque centrale américaine quitte le NGFS au mépris de la crise climatique

Il s’agit sans doute d’un nouvel effet collatéral de l’investiture de Donald Trump, le président américain ouvertement en guerre contre la finance durable. Après la défection des banques commerciales américaines de leur alliance "Net zero", c’est au tour de la Federal reserve (Fed), la banque centrale américaine, de résilier son adhésion au NGFS, le réseau des banques centrales pour verdir la finance.

Cette organisation, lancée en 2017 à l’occasion du One planet summit de Paris et dont le secrétariat est tenu par la Banque de France, développe des méthodologies et des scénarios pour aider les autorités de supervision nationales à intégrer les enjeux climatiques et de biodiversité dans leurs modèles. La Fed ne faisait pas partie des membres fondateurs, elle avait même mis trois ans à consentir à prendre sa carte, devenant la 96ème banque centrale à rejoindre le réseau.
Le climat ne "relève pas du mandat" de la Fed
Les dirigeants de la banque centrale américaine semblaient avoir plus de difficultés à intégrer les enjeux ESG dans leur activité. Jerome Powell, le président de la Fed, avait même affirmé dans un discours au printemps 2024 que le climat ne faisait pas partie de son mandat. Le dirigeant estime que le climat relève de décisions d’ordre politique et non pas des missions de la banque centrale. Il disait ainsi l’exact opposé de ce que Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), avait