2025, année charnière : la finance durable entre reculs et avancées

Tout ira mieux en 2025 ? Entre des crises géopolitiques à répétition, des résultats d’élections aux Etats-Unis et en Europe peu favorables à la transition et des incertitudes en série autour du gouvernement français, l’année 2024 se sera révélée particulièrement chaotique. Année la plus chaude jamais enregistrée, elle aura aussi été marquée par l’enchaînement d’événements climatiques qui ont fait (encore plus) prendre conscience aux investisseurs de la matérialité financière des conséquences du réchauffement climatique. A désormais cinq ans des objectifs intermédiaires de l’Accord de Paris, 2025 se révèle donc une année charnière pour le financement de la transition de l’économie. Plusieurs tendances à surveiller se dégagent déjà.

A commencer par l’enjeu de la réglementation ESG, tout particulièrement en Europe. Après avoir mené tambour battant la course aux normes sur la finance durable, la Commission européenne semble vouloir se mettre en pause. Le règlement SFDR, sur la transparence des fonds durables, demeure en chantier depuis que la Commission a décidé de sa refonte. Les fonds Article 8 et 9 devraient laisser la place à de nouvelles catégories, la Plateforme européenne sur la finance durable, organe de conseil de la Commission, a donné ses recommandations fin décembre. Elle propose trois catégories de fonds : des fonds durables, alignés en partie sur la Taxonomie, des fonds de transition, qui se réfÃ