Taux d’intérêt vert : comment les banques centrales pourraient financer la transition écologique

Et pourquoi ne pas aller un cran plus loin ? La Banque centrale européenne (BCE) est l’une des rares à avoir décidé d’intégrer le risque climatique dans sa politique monétaire. A l’été 2021, Christine Lagarde, présidente de l’institution, avait en effet annoncé un plan d’action pour intégrer le climat dans ses modèles. Un an plus tard, la BCE a décidé de verdir son portefeuille d’obligations d’entreprises en augmentant la part des entreprises les mieux notées sur des critères verts. Mais d’autres outils de la banque centrale pourraient être utilisés pour renforcer le financement de la transition écologique. Le Sustanainable finance lab, un réseau d’universitaires néerlandais, propose ainsi la création d’un taux d’intérêt vert permettant d’orienter plus directement les financements bancaires vers la transition de l’économie.

Un instrument à la disposition de la banque centrale pourrait pour cela être mobilisé, selon les universitaires, celui des opérations ciblées de refinancement à long terme, les TLTRO (Targeted longer term refinancing operation). Celui-ci permet de fournir des liquidités aux banques sur quatre ans, pour les inciter à prêter de l’argent aux entreprises et aux ménages. Un instrument auquel la BCE a eu recours comme remède à la crise économique. Concrètement, une banque va pouvoir obtenir un refinancement de la part de la BCE en fonction d’un volume de prêts à l’économie. Plus ce volu