En rachetant le spécialiste des droits humains et des conditions de travail Ulula, EcoVadis entend muscler son jeu sur cet enjeu ESG essentiel, alors que le contexte réglementaire devrait pousser les entreprises à en faire une priorité.
Ça bouge du côté des acteurs du reporting ESG (environnemental, social et de gouvernance). Début septembre, EcoVadis, organisme d'évaluation des performances sociales et environnementales des entreprises, a annoncé le rachat de la start-up canadienne Ulula, spécialisée dans les dispositifs d'alerte en matière sociale, de droits humains et de conditions de travail.
Une acquisition qui devrait permettre à EcoVadis d'améliorer ses outils de reporting en matière de normes sociales et humaines, à l'heure où le sujet devient de plus en plus essentiel, notamment dans le cadre des stratégies de responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Renforcer l'évaluation et le reporting social
Ulula propose en effet des outils permettant aux entreprises de déployer tout au long de leurs chaînes de valeur des sondages auprès de leurs travailleurs en matière de conditions de travail, ainsi que des dispositifs d'alerte concernant les risques sociaux, comme le travail forcé ou le non-respect des droits des travailleurs. Des outils numériques destinés notamment à permettre aux entreprises transnationales d’impliquer plus directement les travailleurs et les communautés affectées, pour identifier plus précisément et plus rapidement les risques sociaux au sein de leurs filiales et chez leurs fournisseurs.
Pour Pierre-François Thaler, cofondateur et co-CEO d'EcoVadis, ce rachat "répond aux demandes de clients cherchant à obtenir des données plus fiables prove