Au cours de la première Université d’été de la finance de demain, organisée par le mouvement Impact France, les acteurs financiers ont pu faire le point sur les avancées de la finance durable. Les évolutions de ces dernières années, poussées par la réglementation européenne, ont commencé à transformer les pratiques. Mais la question de la valorisation des enjeux climatiques et sociaux dans les investissements fait encore largement débat.
Il est temps de marquer l’essai. Les dispositifs sur la finance durable mis en place par le plan d’action européen depuis 2019, ou encore la politique du Green deal depuis 2021 ont fait évoluer les acteurs financiers comme les entreprises vers une plus grande prise en compte des enjeux climatiques et sociaux. Mais l’étape d’après tarde à arriver, ont constaté de nombreux acteurs lors de la première Université de la finance de demain, qui s'est tenue mercredi 28 août. L'événement, où se sont pressés un grand nombre d'acteurs de la finance durable, se tenait dans le cadre des Universités d’été de l’économie de demain organisées par le mouvement Impact France.
Entre les partisans d’une ambition plus forte, à la hauteur de l’urgence climatique et sociale, et ceux qui demandent une pause réglementaire le temps de digérer les lois récentes (SFDR, CSRD, taxonomie, etc.), les Universités d’été ont montré une ligne de partage claire. D’autant qu’un sentiment anti-ESG, plus fort aux Etats-Unis mais qui s’est, dans une moindre mesure, traduit dans les urnes en Europe, semble émerger. "Pourquoi voit-on un backlash ? Parce que nous entrons dans le dur de la transition, c’est parce que nous passons de la vision à l’opérationnel, explique Pascal Canfin, député européen du groupe Renew. Il ne faut pas en avoir peur et mener la bataille même s’il y a des adversaires."
"Le coup est parti"
Selon l’eurodéputé, la réglementa