Le protocole de Kyoto est un traité international adopté lors de la COP3 en 1997 à Kyoto, au Japon. Le Protocole de Kyoto a été établi par les négociateurs des 180 États adhérents à la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, proposée par l’ONU au Sommet de Rio en 1992). 

Le protocole de Kyoto représente une avancée majeure dans les efforts mondiaux pour lutter contre le réchauffement climatique et impose des engagements contraignants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Principe du protocole de Kyoto

Le protocole de Kyoto visait à réduire, grâce à des engagements juridiquement contraignants, les émissions de six gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote et trois substituts de chlorofluorocarbones) d’au moins 5 % par rapport au niveau de 1990.

Le protocole de Kyoto fixait des objectifs spécifiques aux pays industrialisés, soit les plus gros émetteurs de GES. La période d’engagement s’étalait entre 2008 et 2012 en application des réductions certifiées obtenues entre 2000 et 2007. 

Chaque pays s’est vu fixer des cibles maximales individuelles ou “quantité attribuée”. Celles-ci ont été négociées par chacun des pays. Cela marque une flexibilité dans les moyens de réduction. Le protocole de Kyoto prévoyait des mécanismes différents tels que le commerce de droits d’émission (la possibilité de vendre ou d’acheter des “crédits carbone”). 

Qui sont les signataires et non-signataires du protocole de Kyoto ? 

Le protocole de Kyoto n’est entré en vigueur que le 16 février 2005 pour une première période d’engagement de 4 ans (entre 2008 et 2012). Une seconde période d’engagement a été décidée lors de la 18e Conférence des Parties à Doha en 2012. Elle s’étend de 2013 à 2020 et conserve les mêmes objectifs que la période précédente mais concerne encore moins de pays, certains s’étant désengagés du protocole de Kyoto comme le Canada et d’autres, comme la Russie et le Japon, ayant décidé de ne pas s’engager sur une seconde période.

En 2011, on comptait 191 États ayant signé et ratifié le protocole de Kyoto. Certains pays, gros producteurs de GES, n’ont pas ratifié le protocole, comme les États-Unis ou la Chine (qui a signé le protocole, mais qui n’avait pas d’objectifs contraignants en matière de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre). Les Etats-Unis sous l’administration Bush considéraient par exemple que les exigences du protocole de Kyoto nuiraient à l’économie du pays. 

Quelle est la différence entre le protocole de Kyoto et l’Accord de Paris ? 

Les deux accords visent à lutter contre le changement climatique. L’Accord de Paris, dont les mesures concernent la période post 2020, prend la suite du protocole de Kyoto. Le cadre temporel marque donc la différence entre l’accord de Paris et le protocole de Kyoto. 

Aussi, l’Accord de Paris inclut des engagements de tous les pays, bien que différenciés selon leurs capacités.