Publié le 13 juin 2024

Le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles est dans le rouge. Les conséquences du changement climatique mettent les finances de la Caisse centrale de réassurance sous tension et menacent de rendre certaines zones du territoire inassurables.

"Les choses ne vont pas bien pour la CCR", alerte Jacques Le Pape, le président de la Caisse centrale de réassurance, le réassureur public qui couvre les catastrophes naturelles. Si ses finances ont pu être rétablies cette année grâce à la plus-value de près d’un milliard d’euros réalisée lors de la vente de ses activités de marché, la CCR a jusque-là connu sept années de déficits sur les huit dernières années en raison de l’augmentation des événements climatiques. La décision d’augmenter la "surprime cat nat" sur les contrats d’assurance habitation et automobile à partir du 1er janvier 2025 devrait également lui permettre de retrouver l’équilibre.

Mais pour combien de temps ? Les conséquences économiques du changement climatique "n’augmentent pas de façon linéaire mais de façon exponentielle", s'inquiète Edouard Vieillefond, le directeur général de la CCR. Les versements d’indemnité pour catastrophes naturelles ont atteint 2,06 milliards d’euros en 2023, en augmentation de 7,7%, les trois événements les plus coûteux ayant été le séisme de La Laigne (Charente-Maritime) de juin 2023 pour 350 millions d’euros, les inondations dans le Nord-Pas-de-Calais pour 640 millions d’euros et les épisodes de sécheresse pour 730 millions d’euros.
Augmentation du nombre et de l’intensité des catastrophes naturelles
La CCR, qui détient près de 10 milliards d’euros d’actifs sous gestion, déclare pouvoir financer ju
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