Legal and General Investment Management (LGIM) veut amplifier sa stratégie d’engagement des entreprises fortement émettrices. L’investisseur britannique, aux plus de 1300 milliards d’euros d’actifs sous gestion (1200 milliards de livres sterling), va multiplier par dix le nombre d’entreprise qu’il couvrira avec son système de notation interne. Et rendra les notes publiques, pour que tout le monde puisse identifier les entreprises en avance et celles à la traîne.
"En rendant publique notre notation climat, nous voulons encourager les entreprises à combler les lacunes de leurs communications et dans leurs stratégies, en ajoutant une couche de responsabilisation face au public", explique Meryam Omi, la responsable de l’investissement durable et responsable de LGIM. L’investisseur veut ainsi faire preuve de transparence sur les critères d’évaluation (une quarantaine en tout), sa méthodologie de notation et sa note finale, prenant le contrepied du modèle des agences de notation extra-financière dont la méthodologie est souvent qualifiée de "boîte noire".
Moyen de pressionLe fait de rendre la notation publique constitue un moyen de pression en plus sur les entreprises à la traîne. LGIM fournit en effet gratuitement un argument supplémentaire à toutes les parties prenantes souhaitant engager le dialogue avec ces sociétés. En tout, plus d’un millier d’entreprises d’une quinzaine de secteurs économiques