Mirova et Phitrust veulent inscrire la nature à l’ordre du jour des assemblées générales. Les deux investisseurs ont lancé une campagne de questions écrites auprès d’une vingtaine d’entreprises du CAC40 pour les inciter à se pencher sur le sujet. Avec l’espoir, un jour de voir des résolutions “Say on nature”.
C’est un sujet qui monte dans les assemblées générales d’entreprise. Deux acteurs français de l’investissement responsable, les sociétés de gestion Mirova et Phitrust, ont décidé de lancer une campagne de questions écrites aux sociétés du CAC40 pour s’assurer qu’elles prennent bien en compte leur dépendance à la nature et les impacts que leurs activités entraînent sur la biodiversité. "Il nous paraissait intéressant d’alerter les entreprises les plus proches de nous, en tant qu’investisseurs français, sur le sujet. On considère qu’aujourd’hui, plus de la moitié des sociétés du CAC40 ont un impact matériel sur la nature", souligne Louise Schreiber, responsable de la recherche en durabilité pour les actifs cotés chez Mirova.
Deux questions écrites sont ainsi adressées à la vingtaine d’entreprises concernées. La première les incite à utiliser le cadre de reporting de la Taskforce on nature-related financial disclosures (TNFD), présenté en septembre 2023 et adopté par plusieurs centaines d'entreprises lors du forum de Davos de janvier 2024. L’autre leur demande de prendre des engagements pour préserver les écosystèmes naturels avec l’initiative Science-based target on nature (SBTN), une initiative proche de celle, plus connue, sur le climat (Science-based target initiative, SBTi). Ces deux référentiels sont considérés comme robustes par les deux investisseurs et aligné au principe de double matérialité, ils pe