Les actionnaires vont devoir être particulièrement attentifs à la rémunération des dirigeants cette année. L’étude annuelle de l’ONG américaine sur les "100 most overpaid CEOs" (les 100 PDG les plus surpayés) vient de paraître et montre le gouffre qui continue d’exister entre les revenus des patrons de grands groupes américains et les salaires médians des employés. Elle montre aussi que de plus en plus d’actionnaires, notamment parmi les investisseurs, s’inquiètent de l’augmentation des packages accordés aux dirigeants décorrélée des performances de l’entreprise. En pleine crise sanitaire, ce point devrait être particulièrement surveillé pendant les assemblées générales.
Sundar Pichai, le PDG d’Alphabet (maison-mère de Google), se hisse cette année sur la première marche du podium, avec une rémunération totale de plus de 280 millions de dollars. Loin devant le numéro deux de la liste, David Zaslav de Discovery Communications, qui n’a perçu "que" 45 millions de dollars. Les écarts de rémunération entre le dirigeant et le salaire médian des employés explosent également les compteurs. Dans deux entreprises du top 10, Alphabet et Kraft Heinz, ce "pay ratio" dépasse les 1000 pour 1, c’est-à-dire que le dirigeant est mille fois mieux payé que la médiane des salariés.
Des investisseurs leadersAs You Sow constate cependant une grogne de la part des actionnaires investisseurs, qui vote