Assailli par les critiques dénonçant son manque d’engagement, BlackRock semblait inébranlable, abrité par un succès commercial sans limites. En ce début d’année, le ton a un peu changé : mea culpa suite à des accusations de racisme d’anciens employés, offensive d’engagement actionnarial sur les sujets climat et biodiversité et développement rapide de nouveaux fonds durables.
La publication dans le Financial Times du témoignage de deux anciens employés a jeté une lumière crue sur la culture d’entreprise du plus grand gestionnaire d’actifs du monde, accusé de laisser prospérer le racisme. L’incendie a vite été circonscrit : excuses de Larry Fink, commande d’un audit spécial et même, selon Bloomberg, mise en place d’une facilité de crédit dont les intérêts sont en partie indexés à la performance en matière de diversité. Un impératif, alors que la question des minorités raciales est au cœur des assemblées générales des grands groupes américains cette année.
BlackRock est justement attendu au tournant lors de ces réunions d’actionnaires. Les nouvelles lignes directrices de sa politique de vote l’engagent à sanctionner les entreprises qui négligent leur stratégie de transition ou l’épuisement des ressources naturelles. Un positionnement important, car le gestionnaire d’actifs est un actionnaire de référence de nombreuses compagnies carbo-intensives et extractives. L’assem