Non, les acteurs du private equity ne vont pas se jeter en masse sur les actifs fossiles délaissés par les grandes compagnies minières ou les grands énergéticiens. C’est ce qu’assène Mark Campanale, fondateur et président de Carbon Tracker Initiative, en voulant mettre fin à ce qu’il considère comme une idée reçue. Plusieurs observateurs, dont l’ancien vice-président américain Al Gore, s’inquiètent en effet depuis plusieurs mois du fait que la hausse du prix de l’énergie pouvait inciter les acteurs du capital investissement à reprendre les activités polluantes que, sous la pression actionnariale, les sociétés cotées doivent vendre.
Pas si sûr, pour Mark Campanale qui détaille dans un billet LinkedIn une tribune parue dans Bloomberg.
Selon l’auteur, plusieurs raisons s’opposent au rachat "d’actifs en passe d’être échoué" par les acteurs du private equity. La première, c’est que, en cas d’acquisition, les flux de cash générés par ces actifs ne serviront pas ces firmes d’investissement, mais plutôt les banques auprès desquelles les entreprises se seront endettées dans le cadre de LBO (Leverage Buyout).
Autre argument : l’évolution de la valorisation de ces actifs. Les acteurs du private equity s’engagent traditionnellement pour cinq à sept ans dans une opération et doivent prévoir une sortie avec une plus-value. Dans le cadre du secteur des "commodities" l’