BlackRock votera désormais contre la direction d’une entreprise qui n’aurait pas de stratégie claire et quantifiable sur les questions climatiques. Il s’agit d’une évolution importante de sa politique d’engagement, souvent critiquée pour sa passivité voire son hostilité aux efforts actionnariaux sur le sujet. Cette nouvelle politique d’engagement actionnarial reprend en les détaillant les lignes conductrices émises par Larry Fink, le PDG de la société de gestion, dans sa lettre annuelle aux dirigeants d’entreprise. Elle apparaît néanmoins comme un effort a minima au regard des moyens d’influence du gestionnaire d’actifs.
Les nouvelles demandes de BlackRock s’articulent autour de deux points principaux : le suivi des émissions de CO2 (scopes 1 et 2, ainsi que scope 3 pour les entreprises les plus polluantes), assorti d’objectifs de réduction compatibles avec l’Accord de Paris. La compensation carbone ne constitue qu’une "solution complémentaire transitoire" selon le document, qui appelle également à davantage d’expertise climatique au sein des conseils d’administration.
Le plus grand gestionnaire d’actifs au monde met son vote dans la balance pour s’assurer de l’avancement de ses demandes. Il se dit prêt à soutenir des résolutions actionnariales qui iraient dans ce sens, voire à voter contre le renouvellement d’une direction qui tenterait d’ignorer le sujet.
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