C’est au tour de l’acier. Des ONG comme Reclaim finance demandent désormais aux banques de se pencher sur ce secteur, pour lequel les solutions bas carbone arrivent enfin à maturité. Les investisseurs commencent eux-aussi à questionner les aciéristes lors des AG, voire à désinvestir des mauvais élèves.
C’est maintenant ou jamais. Le secteur de la production d’acier, taxé de "hard-to-abate" ou difficile à décarboner, se trouve à un tournant pour assurer sa transition. "La fenêtre de tir pour décarboner l’acier, c’est maintenant. Près de 70% des hauts fourneaux dans le monde arrivent en fin de vie d’ici 2030 et il va falloir les renouveler", explique Cynthia Rocamora, responsable de campagne industrie chez Reclaim Finance. L’ONG vient de publier un rapport exhortant les banques à ne plus financer la production d’acier à base de charbon. Un thème de campagne encore assez récent tant chez les ONG que dans les services d’engagement actionnarial des investisseurs responsables, la réduction des gaz à effet de serre du secteur de l’énergie ayant largement occupé le devant de la scène.
La production d’acier représente pourtant près de 9% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. "Les technologies ne sont arrivées à maturité que récemment, c’est sans doute pour cela que les ONG et les acteurs financiers se concentraient plutôt sur les énergies fossiles jusque-là", remarque Cynthia Rocamora. Les process traditionnels, très émetteurs de gaz à effet de serre, demeurent malgré tout les plus courus.
429 milliards de dollars de financements
Selon le Leadership group for industry transition, une organisation qui réunit des Etats et des industriels (ThyssenKrupp, Vattenfall, LafargeHolcim, etc.), les futurs projets de dév