L’activisme actionnarial revêt encore une image sulfureuse dans le monde économique. Le débat entre la valeur apportée par ces actionnaires "empêcheurs de tourner en rond" est toujours d’autant plus vif que la pratique a plutôt tendance à se développer ces dernières années. Dans un article du Korea Herald, Alex Edmans, un professeur de finance de la London business school défend ardemment l’activisme des investisseurs institutionnels, générateur de valeur, contre celui de petits actionnaires ou d’ONG qui peut au contraire être "destructeur de valeur à long terme parce qu’ils ont des objectifs autres que la réussite financière en tête", déclare-t-il. "J’affirme respectueusement mon désaccord avec cette théorie sur l’engagement des investisseurs de Alex Edmans", lui rétorque Wolfgang Kuhn, un consultant et membre de l’Efrag.
Wolfgang Kuhn défend au contraire les campagnes menées par les ONG et les autres petits actionnaires. "Et si l’horizon de l’ONG est plus long terme que celui du management et des investisseurs ?", interroge-t-il, en estimant que les campagnes des investisseurs institutionnels sont en général précédées de celles, plus ambitieuses, des ONG. Mais c’est surtout sur le type de valeur créée par ces campagnes d’engagement actionnarial que réfléchit le consultant.
Valeur financière contre valeur socialePour le professeur de la London business school, la créa