Même dans les sociétés familiales, les assemblées générales peuvent être tendues. Le groupe Seb qui tient son assemblée générale le 19 mai va voir s’affronter deux branches héritières des fondateurs de l’entreprise, sur le thème de la rémunération du président du conseil d’administration. Une partie des actionnaires familiaux, regroupés au sein de la holding Fédéractive qui détient près de 7 % du capital mènent l’offensive, en annonçant qu’ils voteront contre l’approbation de la rémunération du président.
La situation est inédite pour le fabricant français d’électroménager. Cette année, le conseil d’administration a en effet décidé de dissocier les fonctions de président du conseil et de directeur général, auparavant cumulées par Thierry de la Tour d’Artaise, PDG pendant plus de vingt ans du groupe. À l’occasion de son départ en retraite, il ne conservera donc que la fonction de président, celle de directeur général étant confiée à Stanislas de Gramont, l’adjoint du PDG depuis 2018. Cette année, le comité des rémunérations a donc dû pour la première fois déterminer un niveau de rémunération pour le président.
Difficile départ en retraiteLe départ en retraite des dirigeants des grands groupes français fait régulièrement débat dans les assemblées générales. En 2020, les actionnaires avaient ainsi voté à 60 % contre la retraite chapeau d’Olivier Brandico