GLS Bank ne fait plus partie du club. La banque éthique allemande, créée en 1974, a décidé de ne plus être membre de la Net zero banking alliance (NZBA), le groupe de banques qui travaillent sur des méthodologies pour décarboner leur activité et s’aligner sur les objectifs de l’Accord de Paris. GLS faisait pourtant partie des 43 banques fondatrices de l’alliance en avril 2021. Mais le manque d’entrain des grandes banques à se sevrer des financements des majors pétrolières et gazières a eu raison de sa patience.
Ralph Thurm, fondateur de l’organisation r3.0 qui conseille les entreprises pour leur transition, se félicite de la décision de la banque allemande. Dans un billet LinkedIn, il explique qu’il a travaillé plusieurs années avec GLS pour mettre en place un cadre de reporting cohérent. "Nous voyons cette approche comme un moyen de dérisquer la stratégie en adhérant à de la durabilité authentique", explique-t-il.
Une "durabilité authentique" qui, selon lui, ne se retrouve pas au sein de la NZBA, qui compte 125 membres. "La décision de GLS Bank de quitter la Net zero banking alliance n’est pas une anomalie, mais plutôt le résultat clair de leur volonté de s’isoler du bla-bla net zero de l’ESG Lalaland", ironise-t-il. Il tacle au passage la communication des banques et des entreprises qui revendiquent une stratégie de neutralité carbone sans en expliquer les moyens et sans démon